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Barry Gordy, Flash Mob, Gary, Indiana, Jackson 5, Joe Jackson, Katherine Jackson, le 25 mars, Michael Jackson, Motown, Parisbas Open
Demain, c’est le 25 mars et la journée de Major Love. Il y a 33 mois, Michael nous a quittés.
Plus que jamais, nous les fans, nous sentons le vide qui a été créé après son décès tragique. En pensant à la tuerie de Toulouse, au meurtre du jeune Trayvon Martin à Miami, Floride, aux jeunes et innocentes vies qui périssent presque tous les jours en Irak, en Afghanistan, … , les appels à la paix et à l’amour de Michael prennent encore plus de sens.
L’heure de la commémoration est demain soir à 23 heures. Pour suivre la cérémonie de Major Love, veuillez consulter ce site
Le 18 mars, les fans ont organisé un flash mob extraordinaire à l’inauguration des matchs de tennis BNP Parisbas Open à Indian Wells en Californie :
ABC, 123 …, Do Re Mi
À l’aide d’une série d’articles, je voudrais qu’on aille à la recherche du passé. On sera à la quête des événements, des individus et des lieux, pourquoi ? Pour mieux comprendre ce qui s’est passé évidemment.
Malheureusement, il y a plusieurs points d’interrogation mais le fait que nous ne connaissons pas tout ne devrait pas nous empêcher de revoir ce que nous savons. Nous devons simplement reconnaitre les lacunes sans vouloir les remplir avec nos imaginations et nos fantaisies. Une telle approche nous permettrait d’avancer plus profondément car nous savons ce que nous devons chercher.
Alors, nous sommes dans les années 1950 à Gary, Indiana au moment où Joseph Jackson, ouvrier des usines de la région, a déjà rencontré la femme de sa vie. Ils se sont mariés le 5 novembre 1949 et ils se sont installés au numéro 2300 Jackson St.
Ils savaient probablement qu’ils allaient avoir une grande famille parce que cela était une coutume surtout parmi les Afro-Américains. Ainsi jusqu’à la fin des années 50, sept enfants ont été nés.
Vu l’origine sociale des parents, c’était la coutume que la famille passe ses jours dans la misère. C’est malheureusement toujours le cas aux USA qui racialement sont divisés en blanc d’un côté et les autres couleurs, de l’autre. C’était aussi une coutume de sous-entendre que leur vie allait continuer comme cela, dans la misère, jusqu’à la fin de leurs jours.
Les hommes, simples ouvriers afro-américains de formation scolaire mince, étaient souvent (et sont toujours) insultés et malmenés au boulot et ailleurs. Pour récompenser cela, ils se transformaient souvent en bêtes sauvages lorsqu’ils rentraient chez eux. LÀ, ils étaient les maitres. LÀ, ils étaient en charge et écrasaient les “désobéissants”, leur femme et leurs enfants. Cela aussi était une “coutume” qui était respectée par les parents Jackson. Si Joe n’attaquait pas physiquement sa femme et ses filles, il n’épargnait nullement ses fils. Ses coups de pied, de main et de ceinture, ses sarcasms et ses insultes sont amplement décrits par ses enfants mais aussi par d’autres individus.
Le stéréotype “ mâle afro-américain” trimbale une histoire lourde, sanglante et terrible. Encore petit, le garçon paraît rigolo; mais une fois homme, soudain on voit sur son dos, le fardeau des préjugés et de l’injustice sociale.
Pour mieux comprendre tout cela , il faudrait connaitre l’histoire de l’esclavage aux USA. C’est l’histoire des Africains déportés par les Blancs du Nouveau Continent afin qu’ils travaillent pour ces maitres. Tant pis si ces Noirs africains mouraient ou pourrissaient.
Dans les siècles suivants, les descendants de ces maitres blancs se sont demandé s’ils devaient renvoyer les Noirs en Afrique. Ils ne les voulaient plus sur “leur” continent! Puisqu’un tel mouvement revenait trop cher aux maitres, alors ils ont décidé de les retenir mais de les traiter comme rien du tout.
Il y a une série de vidéos publiée sur Youtube qui aborde ce problème. Vous voici la première. Si cela vous intéresse, continuez avec les autres.
Revenons aux Jackson. Comme leurs ancêtres pour qui chanter et danser faisaient partie de leur vie journalière, maman Katherine chantait et avait une belle voix et papa Joe jouait dans un groupe. Katherine s’amusait avec le chant et ses enfants l’accompagnaient. Ainsi, elle voulait probablement faire passer les traditions, pour que ses enfants fassent la même chose à leur tour. Mais pendant ces séances de chant, elle a quand même remarqué que ses fils avaient quelque chose de plus que l’ordinaire, surtout le petit Michael.
C’était ainsi que papa Joe découvrit le talent de ses enfants. Celui-ci qui malgré les coutumes, osait rêver d’une vie aisée, a vu ses gamins comme un ticket pour le paradis ! Désormais, à part, les devoirs de l’école, les garçons devaient chanter et danser sous les coups de ceinture de papa Joe. Quelque temps après, papa Joe, le manager, emmenait ses gamins aux bars et aux clubs et collectait l’argent gagnés de ces spectacles.
C’était en 1969 que Barrie Gordy de Motown a finalement signé un contrat avec les Jackson 5. En réalité, Gladys Knight qui avait vu les gamins chanter au theater Apollo à Harlem le 13 aout 1967, a proposé à Gordy de les prendre. Celui-ci avait déjà engagé Stevie Wonder et ne voulait plus d’autres contrats avec les jeunes artistes. Le 12 juillet 1968, les Jackson 5 ont inauguré les concerts de Bobby Taylor & the Vancouvers. Bobby Taylor et Suzanne de Passe, l’employée de Gordy étaient présents et ont organisé une séance avec Barrie Gordy. Ainsi tout a commence.
À suivre