Car en silence je ne trouve aucun rejet, Je choisis de t’aimer dans la solitude … Car dans la solitude, personne ne t’appartient, sauf moi, Je choisis de t’adorer de loin … Car la distance me protège de la douleur, Je choisis de t’embrasser dans le vent … Car le vent est plus doux que mes lèvres, Je choisis de te retenir dans mes rêves … Car dans mes rêves, tu n’as pas de fin…
RUMI
Écoute la flûte de roseau, écoute sa plainte Des séparations, elle dit la complainte : Depuis que de la roselière, on m’a coupée En écoutant mes cris, hommes et femmes ont pleuré Pour dire la douleur du désir sans fin Il me faut des poitrines lacérées de chagrin Ceux qui restent éloignés de leur origine Attendent ardemment d’être enfin réunis Moi, j’ai chanté ma plainte auprès de tous Unie aux gens heureux, aux malheureux, à tous Chacun à son idée a cru être mon ami Mais personne n’a cherché le secret de mon âme Mon secret pourtant n’est pas loin de ma plainte Mais l’œil ne voit pas et l’oreille est éteinte Le corps n’est pas caché à l’âme ni l’âme au corps Ce sont les yeux de l’âme seuls qui pourraient le voir Le chant de cette flûte, c’est du feu, non du vent Quiconque n’a pas ce feu, qu’il devienne néant !